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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/352

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

On me les a fait rappeler encore par mon fils. Je répondrai positivement pour faire cesser ce désir. Bonne Caroline ! Que de prétentions demeurent au cœur de l’homme sur ce qu’il a possédé et quitté ! »

« 26 novembre 1834.-… Te croyant instruite par moi-même du peu d’influence présente de M. Pierquin sur ce chef d’institution (1), je ne pouvais me figurer que tu me parlais de lui et redoutant pour mon fils la perte de son protecteur ; tu peux donc être, comme moi, parfaitement en repos. Je dois de plus à la justice de t’avouer, ce qui ne peut, d’ailleurs, que te faire du bien à l’âme, que M. Pierquin, eût-il toute la puissance du monde, ne l’eût employée qu’à me rendre service dans mon enfant, et qu’il n’a pas cessé d’être bon pour lui, pour moi aussi, jusqu’à m’offrir de faire entrer mes filles dans une maison d’éducation à Grenoble, ce que je n’ai pu me résoudre à accepter, lui ayant dans ma pensée déjà plus d’obligations que je ne pourrai en reconnaitre ; et tu n’ignores pas qu’elles me seront toujours pénibles à cause de sa conduite avec toi. Il n’a pas l’air de faire attention au tourment que m’ont coûté ses bienveillances. J’ai donc l’idée qu’il m’en a voulu accabler surtout à cause de toi dont il connait l’âme et le dévouement (1) M. Froussard, directeur de la pension de Grenoble, ou Hippolyte était entré et se voyait élevé gratuitement, ou presque, grâce à la recommandation de M. Pierquin.