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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/363

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

lire les dernières lettres que s’écrivaient les deux amies pour comprendre quello passion, quel amour désespéré, pourrait-on dire, unissait à notre pauvre Valmore cette Pauline humble, naive, déçue, romanesque, tendre et blessée comme elle : (1) « 11 janvier 1856. —… Tu disais que ton nom écrit par moi sans épithète le paraissait froid. Ah ! Pauline, tu ne sais pas ce que c’est que ton nom pour moi ! C’est toute l’amitié de mon cœur qui y passe. C’est le vin de ma panvre åme. Quand je parle aux autres de toi, je dis : « Ma chère Pauline. ► Mais à toi, et en moi : même, quand j’ai dit : Pauline, c’est l’élan de ma plainle ou de ma consolation. Je croyais que tu le savais… »

Et encore : « 11 juin 1857. –… Tu sais bien qu’en dehors, je peux dire, mêmc, au milieu des deux liens sacrés qui me tiennent à la vie, tu viens seule en amilié de femme. Je n’aime que toi complètement. N’ayant pu rien t’offrir des biens (1) Toutes deux projetaient d’écrire leurs Mémoires. « Ne penses-tu pas sérieusement, quand l’été sera vrainient venu à fixer quelques événements du passé sur le papier ? Moi, je t’en écrirai aussi. Cela ferait un livre singulier. » (Marcelinc à Pauline, juillet 1846.)