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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/365

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

sentais défaillir. Ecoute, je ſerai tant d’efforts pour revenir à la santé que je t’en donnerai la consolation. Je croirai ce que tu me dis : que Dieu aura pitié de moi, de ma profonde innocence, et j’irai jour par jour comme je pourrai, essayant de me lenir pour aller te voir et ne pas t’affliger davantage… tout n’est-il pas fini ? >> Du moins tout n’allait pas tarder à l’étrc. Mais Marceline devait encore voir disparaitre sa dernière amie : le 29 avril 1858, dans son logement misérable, à Paris, Pauline Duchambge s’éteignit avant elle. Et, désormais, Mme Valmore s’efforça de ne plus vivre. Torturée par la maladie, elle était alitéc depuis de longs mois déjà : elle ne se leva plus. Sa porte, qui ne s’entr’ouvrait qu’à de très rares amis et pour de courts instants, se forma tout à fait. Elle s’entoura de silence ct de solitude pour mieux entendre venir la mort. Elle l’attendit toute une année : ce fut durant la nuit du 22 au 23 juillet 1859 que battit pour la dernière fois son caur trop tendre. FIN