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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/47

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

— Le bâtiment mit à la voile vers le milieu de septembre. (1)

La pauvre Marcelino cut encore à subir bien des malheurs sur ce triste bateau. D’abord une tempête — tcmpète formidable, si l’on en croit les notes provenant de ses papiers que nous avons déjà citées (mais vraiment ces notes poussent tout un peu au noir, je crois) et durant laquelle la jeune fille, telle M. de Chateaubriand, se fit attacher au mât, afin de contempler héroïquement le « spectacle de l’océan dechainé ». Puis, et surtout, les tentatives du capitainc sur sa vertu. On imagine quelquc grosse brute, puant l’alcool et le goudron, et qui s’offorce, d’une voix de rogomme, de persuader à la pauvre enfant qu’elle ait à lui céder sans plus attendre. Il paraîtrait même que le brutal capitaine finit par ameuter son équipage : on le menaça de déposer une plainte contre lui à l’arrivée de son bateau en France et il dut renoncer à ses entreprises… Et si même tout cela parait d’une vérité légèrement romanesque (1) En effet, Marceline arriva en France vers le début de novembre 1802.

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