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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

L’Opéra-Comique ayant fait relâche pour des travaux de réparation, Marceline s’en vient à Lille donner cinq représentations, du 22 au 30 juillet, devant le public de ses débuts[1]. Rentrée à Paris, elle reprend son emploi au Théâtre Feydeau. Elle crée le rôle d’Adèle de Florval, dans le Grand-Père ou les Deux âges de Jadin[2]. On la voit paraître très souvent, et toujours avec succès, jusqu’en janvier 1806. Puis, peu à peu, son nom disparaît de l’affiche. Et enfin, à Pâques 1806, elle refuse de renouveler son engagement.

Elle a expliqué elle-même les raisons d’une détermination si bizarre dans une lettre à Sainte-Beuve :

À l’Opéra-Comique tout m’y promettait un avenir brillant ; à seize ans [lisez : dix-neuf ans], j’étais sociétaire, sans l’avoir demandé ni espéré. Mais ma faible part se réduisait alors à quatre-vingts francs par mois, et je luttais contre

  1. Léon Lefebvre, Histoire du Théâtre à Lille, II, pages 231-235.
  2. Comédie en un acte, mêlée d’ariettes, représentée pour la première fois sur le théâtre de l’Opéra-Comique, le lundi 22 vendémiaire an XIV… (Paris, Masson, an XIV — 1805, in-8o, 40 pages).