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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/63

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

avait la tête forte et le cou trop court, los traits lourds et accentués, un nez important, une grande bouche, les joues creuses et une bien longue figure. Sainte-Beuve (1), Hippolyte Valmore et M. Lacaussade (2), qui l’avait connue, nous apprennent que ses cheveux étaient châtains (sa chevelure blonde d’enfant avait dû foncer avec l’âge), ses yeux d’un brun clair, et son teint mat ; elle était vive et alerle, mais petite de taille. Et maintenant, puisqu’ello jouait avec un grand succès les rôles sympathiques, il faut bien admettre qu’elle avait pourtant de la grâce et de la séduction, « Elle est d’une faible complexion, ct les traits de sa figure manquent de régularité ; mais sa physionomic douce et mélancoliquc inspire d’abord de l’intérêt (3). » « Sans être jolie, sa figure attache et plaît (4). » C’est à peu près ce que disent tous ceux qui l’ont vue à ce premier période de sa vie. En somme, on comprend bien que tout le charme de sa personno était dans sa physionomic, ct cette (1) Portraits contemporains, II, page 126, note. (2) II, pages 371-372 ; 1, page X, noto. (3) Journal de Paris, 30 décembre 1805. (4) L’Esprit des Journaus, juin 1807 (déjà cite).