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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/85

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

En somme le douloureux bonheur de Marccline avait duré un an et demi ou deux ans. Je pense en effet que la scène qui y mit fin dut se passer dans la seconde moitié de 1811, et voici pourquoi je le pense : A la suite de sa rupture, Marceline partit, quitta la ville où elle avait aimé ct souffort : « Quand tu partis, oui j’ai plaint ton courage », se fait-elle dire par une amie dans un de ses poèmes, « j’avais tout lu dans tes yeux qui parlaicnt : tes veux brisés, ta blessure profonde », etc. (1). (Et voyez aussi Le Retour chez Délie) (2). D’autre part, dans les élógies sur sa rupture, Marceline s’adresse à l’une de ses sœurs. Qu’elle ait pris en réalité pour confidente à ce moment soit Cécile, soit Eugénie, qui l’avait élevée, qu’elle ait été lui raconter son chagrin et ses peines et chercher près d’elle les consolations dont elle avait besoin, cela n’a rien que de très naturel. (3) Or les sœurs de Marceline habitaient toutes deux Rouen ou ses environs. Cela nous mène à penser que Marceline avait dû, (1) Edition 1895, page 237. (2) I, 164.

(3) II, 68, 71 ; DI, 196. 6