Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/141

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J33 qu’entasser ruines sur ruines. J’en excepte le duc de Bedfort, car celui-là prenait plaisir à agrandir ses palais et à les rendre plus logeables ; pour les autres, ils n’ont eu autre soin que de s’enrichir de la dépouille des Parisiens. )) L’opinion de Sauvai, quant à l’origine de cette rue, adontée par le plus grand nombre des auteurs et qui a pour elle la vraisemblance, est néanmoins contredite par le savant Jaillot : « Cette opinion, dit-il, ne me parait pas admissible, la rue des Anglais étant ainsi nommée plus de deux siècles avant le règne de Charles YI. N’est-il pas plus vraisemblable d’en attribuer l’origine aux Anglais que la célébrité de notre Université engagea de venir s’instruire à Paris, et dont le nombre était si grand dès les commencements qu’ils formèrent une des quatre Nations qui composaient ce corps, à laquelle on a depuis donné le nom de Nation d’Allemagne, au lieu de celui d’Angleterre qu’elle portait auparavant et qu’elle n’a gardé que jusque en 1436, époque à laquelle on ne la retrouve plus sur les registres de l’Université ’. » Quoiqu’en dise Jaillot, la première opinion me parait préférable. Anglade (rue de 1’) : Nom d’un propriétaire de l’un des terrains sur lequel s’ouvrit la rue. Sainte-Anne (rue). (Quartier du Palais-Royal) : Ce nom lui fut donné en l’honneur d’Anne d’Autriche, femme de Louis XIIT « qui, dit un contemporain ^ n’aima point la

  • Jaillot. — Recherches sur Paris, 1772. ’ Madame de Motteville. TOME ni. 8