Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/142

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reine autant qu’elle le méritait ; car il courut toute sa vie après des bètes ou se laissa gouverner par des favoris. )) Quel séduisant portrait cependant l’historien, qui peint d’après nature, nous fait de la princesse ! «Grande et bien faite, elle a une mine douce qui ne manque jamais d’inspirer l’amour et le respect… Ses yeux sont parfaitement beaux, le doux et le grave s’y mêlent agréablement…. Sa bouche est petite et vermeille, et la nature lui a été libérale de toutes les grâces dont elle avait besoin. Par un de ses sourires elle peut acquérir mille cœurs. Ses cheveux sont beaux et leur couleur châtain- clair ; elle en a beaucoup. Ses mains qui ont reçu des louanges de toute l’Europe, qui sont faites pour le plaisir des yeux, pour porter un sceptre et pour être admirées, joignent l’adresse avec une extrême blancheur… Elle n’est pas esclave de la mode, mais elle s’ha bille bien. « La nature lui a donné de belles inclinations ; ses sentiments sont tous nobles : elle a l’âme pleine de douceur et de fermeté. Dans sa plus grande jeunesse, elle a donné des marques de dévotion et de charité… Les vertus avec les années se sont fortifiées en elle, et nous la voyons sans relâche prier et donner… La vertu de la reine est solide et sans façon ; elle est modeste sans être choquée de l’innocente gaîté et son exemplaire pureté pourrait servir d’exemple à toutes les femmes. Elle croit facilement le bien et n’écoute pas volontiers le mal. . . Elle est douce, afifable, familière avec tous ceux qui l’approchent et ont l’honneur de la servir. Elle a beaucoup d’esprit et ce qu’elle ena est tout à faitnatujel… Il semble

A.