Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/145

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137 Ne dirait-un pas ce paragraphe écrit d’hier ? L’auteur cepeiuîant tenait la plume il y a quehjue cent (juarante ans. Que dirait-il aujourd’hui ? Sainf-Anfoine (rue) ; Formait autrefois plusieurs voies portant des noms diiiërents : rue de la Porte Baudoyer, de YAûjle, et du Pont Pern’n. Sou nom uniijue lui vient d’une abbaye à laquelle le chemin conduisait. Dans cette rue, près de la première porte ou bastille Saint-Antoine, fut massacré Etienne Marcel, le trop fameux prévôt des marchands, qui voulait livrer Paris au roi de Navarre, Charles-le-Mauvais (1358). Dans cette rue encore eut lieu le dernier tournoi où Henri II tomba frappé à mort par le tronçon de lance du comte de Montgommery, meurtrier involontaire d’ailleurs (1559). À l’extrémité de cette voie enfin, sur la place qui porte ce nom, s’élevait la forteresse dite de la Bastille, bâtie par Hugues Aubriot, prévôt de Paris, sous le règne de Charles Y (1369), et qui, défendue seulement par quelques soldats invalides, fut prise par le peuple, le 1 i juillet 1789, puis démolie. À l’entrée de la rue, on voyait autrefois aussi une Porte triomphale, construite par l’architecte Blomlcl, qui donna les dessins des portes Saint-Denis et SaintMartin. Elle fut démolie en 1777 parce qu’elle gênait la cii’culation. Arbalète (rue de) : Ce nom vient d’une enseigne. Arago{Tuë) : François Arago, notre contemporain, célèbreastronome, né en 1786, mort à Paris en 1853, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, directeur de l’Observatoire. Doué d’une rare facilité d’élocution, d’une TOME m. 8*