Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/149

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l’il tendent ({u’elle était habitée i»ai’ les faiseurs d’ares avant qu’on eût trouvé la poudre à canon, et «{u’à la guerre, au lieu de mousquets, on se servait d’arcs, de flèches et d’arbalètes ; et ce qui les rend doublement opiniâtres là dessus est le nom de quelques rues voisines qui aide à les tromper comme celui de la Bouderie où ils s’imagiuent qu’on faisait les boucliers, et tout de même l’autre de la rue des Sachettes, mot corrompu, à ce qu’ils disent, des S âge t tes, à raison que là s’achetaient les flèches. « Le véritable nom cependant de la rue Saint- Andrédeb-ArtSj est la rue St-André-de-Haas, nom que même on a donné longtemps à la rue de la Huchette qui continuait la rue St-André jusqu’au Petit Chàtelet : et c’était celui tant du territoire où sont situées ces deux rues que des vignes mêmes qui le couvrirent jusqu’en 11 70 ; car ce fut en ce temps là que Hughues, abbé de SaintGermain des Prés, donna ce vignoble à bâtir. » Mais dom Félibien et dom Lobineau, les savants bénédictins, contredisent formellement Sauvai et non sans quelque vivacité. « Des gens qui croient deviner plus juste que les autres prétendent que c’est du nom de Laas que s’est formé le surnom de Saint-André-desArcs, qu’il faudrait plutôt appeler selon eux, Saintbidré-de-Laas ou de Leus. Mais ils se trompent dans leur conjecture. Saint Louis^ dans une charte de l’an 1261, l’appelle parocliia soncti Andreœ de Arsiciis (paroisse de Saint-Audré-des-Arsis). Ainsi, le vrai nom de cette rue doit être des Ars par abrégé des Arsis^ » . Mais ’ Histoire de Paris, T. ^^

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