Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/159

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151 Mariage de Figaro, im«^ uîuvre qu’on pourrait qualifier (lial)oli(jue au j)oint de vue du talent comme de la morale, et si malheureusement autorisée par la royauté, si follemt-nt applaudie par l’aristocratie dont ell&lt ; î préparait la chute. Dans cette pièce profondément immorale, mais avec tous les raffinements de l’art le plus savant, rien qui soit respecté, et j’admire que des femmes, des jeunes filles même, fût-ce en s’abritant derrière l’éventail pour cacher leur rougeur, osent assister jusqu’au bout à ce spectacle qui n’est qu’un long scandale. Qu’importe le talent quand on en fait cet indigue usage ! Qu’importe la verve, qu’importe l’esprit quand ce rire qui provoque le nôtre n’est que le rire du démon ! Bcaurepaire (rue de) : S’appelait ainsi dès le commencement du XIV^ siècle (13 13). Ce mot, dans le vieux langage, signifie belle demeure, belle retraite, ôeflw repaire. Beautreillis (rue de) : Autrefois rue Girard Becquet. On l’appela rue Beautreillis à cause d’une belle treille (( ou, pour parler à la façon du temps passé, d’un beau treillis qui faisait une des principales beautés du jardin de l’hôtel royal de Saint-Paul…. Je dirai encore que les treilles ont fait longtemps un des principaux ornements des jardins de nos rois et que, pendant plusieurs siècles, les mûriers, les ormes et les chênes n’ont passé que pour des arbres champêtres et sauvages qui ne devaient paraître et faire ombre que dans les forêts. » (Sauvai). Belle-Chasse (rue de) : Elle doit son nom au clos de Belle-Chasse sur lequel fut bâti le couvent des religieuses du Saint-Sépulcre, vulgairement appelées Religieuses de Belle-Chasse. La communauté se composait de vingt religieuses

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