Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/160

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LES RUES DE TARIS. seulement qui suivaient la règle de saint Augustin. On les avait nommées d’abord les Filles à Barbier à cause d’un fameux traitant (.financier) qui leur avait donné une partie du vaste espace qu’elles occupaient. Belle fond (rue de) : Elle dut sou nom à M™^ de Bellefond, abbesse de Montmartre. Saint-Benoit (rue) : Se nomma ainsi parce qu’elle s’étendait le long du jardin des religieux de Saint-Germain des Prés qui suivaient la règle de saint Benoit. « Il n’y a pas plus de vingt ans, dit Sauvai, qu’elle s’appelait la rue des E goûts, parce que, jusqu’à ce temps-là, elle a été coupée en deux et empuantie par un égout découvert qui maintenant passe sous le pavé, ce qui est cause qu’on la nomme quelquefois la rue de l’Egout couvert. » Bergère (rue) : Dans la table des rues de Yalleyre, elle est appelée du Berger dont on a fait rue Bergère. Berryer (cité) : Antoine Pierre Berryer, né en 1788, mort en 1860, comptait au premier rang de nos orateurs politiques. Un discours de Berryer à la Chambre s’annonçait comme un événement et les huissiers se trouvaient fort empêchés à l’ouverture des portes par l’empressement des amateurs, curieux et curieuses. Mais les triomphes de Berryer au Palais-Bourbon s’alternaient (chose rare et qui semble l’exception) avec ses succès au barreau. Dans les dramatiques procès de cours d’assises surtout, il avait peu d’égaux parmi ses confrères qu’il a fait pleurer plus d’une fois, et aussi les jurés et les juges, sans compter les bons gendarmes. On comprend dès lors l’infUience toute puissante de cette parole émue, passionnée, ardente, de ce geste pathétique, sur la

B.