Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

167 Carreaux. « Il court, dit un ancien auteur, un proverbe des habitants de la rue des Petits-Carreaux dont je ne sais point l’origine : Les enfants des Petits-Carreaux Se font pendre comme des veaux. S’il n’y a de la raison, du moins y a-t-il de la rime ; mais pour moi je pense qu’il a plus de rime que de raison. » Canivet (rue de) : En vieux langage canif ou petit couteau. Capucines (rue des) : Ce nom vient d’un couvent qui existait autrefois en cet endroit. Les religieuses s’appelaient aussi les Pauvres Dames ou Filles de la Passion. Carmes (rue des) : Elle doit son nom aux religieux Carmes qui vinrent s’y établir, en 1318. Carnot (rue) : Carnot (L. N. M.), né en 1753, mort en 1823, l’un des hommes célèbres de la Révolution et qui, par l’énergique impulsion donnée à la défense nationale, comme à tous les services militaires, mérita qu’on dit de lui qu’il avait su organiser la victoire. Le mot semble devenu banal à force d’avoir été répété, qu’importe s’il est vrai ! Carrousel (place du) : C’était autrefois un terrain vague qui s’étendait entre les anciens mursdePariset le palais des Tuileries. On y traça, en 1600, un jardin qui plus tard s’appela Jardin de Mademoiselle parce que Mademoiselle de Montpensier habitait le palais des Tuileries et possédait ce jardin détruit en 1655. Louis XIV