Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/176

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choisit cet emplacement pom^ les grandes fêtes qu’il voulut donner les 5 et 6 juin 1662, et qui se composèrent surtout de courses et du fameux carrousel où figuraient le roi, les princes et tous les grands seigneurs de la cour. Depuis lors, l’endroit s’appela place du Carrousel. Cerisaie (rue de la) : Au commencement du XVP siècle, s’élevait, à la place des maisons qui forment cette rue, une superbe allée de cerisiers, ravissante à voir dans la saison des fleurs comme dans celle des fruits. Mais un beau jour, à la grande désolation des écoliers et des moineaux, les cerisiers furent abattus et remplacés par des maisons, quelques-unes grandes et belles ; car c’est dans cette rue que se trouve l’hôtel de Philibert Delorme, le célèbre architecte, et construit par lui-même. Avant la Révolution, on y voyait aussi l’hôtel de Lesdiguières, bâti pour le financier Zamet. (( En 1742, dit M. Lazare, ses magnifiques jardins ne contenaient plus qu’un seul monument, c’était le tombeau d’une chatte qui avait appartenu à Françoise Marguerite de Gondy, veuve d’Emmanuel de Lesdiguières, duc de Créquy. On y lisait une épitaphe dont le tour élégant révèle un égoïsme bien naif : Ci-gtt nne chatte jolie, Sa maîtresse, qui n’aima rien. L’aima jusqu’à la folie. Pourquoi le dire ? On le voit bien, Champ-de-Mars. Jusqu’en 1770, ce terrain fut occupé par les cultures des maraîchers. À cette époque, toutes les plantations furent enlevées, et, à leur place, on traça un immense parallélogramme de 1, 000 mètres environ

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