Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/192

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Supposé que de notre temps les geus du monde méritassent les mêmes reproches et un blâme aussi énergique, assurément si l’on parlait de notre Clergé, des prêtres réguliers et séculiers, comme le font Guyot et le Seigneur de Berze, on crierait à la calomnie, et l’on aurait raison. Mais quoi, à toutes les époques, nous voyons moralistes, satiriques, prédicateurs, même ceux de l’esprit le plus large et le plus élevé, faire la leçon aux contemporains, blâmés comme les pires de tous. N’est-ce pas Bossuet qui, en plein XYIP siècle, dans ce grand XYIP siècle, illustré par tant de gloires et l’honneur de notre histoire, s’écriait avec un accent, d’amère douleur : (( Eh ! quel siècle fut plus débordé que le nôtre /» Croissant (rue du) : Ce nom vient d’une enseigne. Croix-Bouge (carrefour de la) : Il s’appelait au XV^ siècle Carrefour de la Maladrerie à cause de plusieurs Jjâtimeats ou granges dans lesquelles on logeait les pauvres malades. Ce nom fut remplacé par la désignation actuelle qui vient d’une croix peinte en rouge qu’on voyait au milieu de la place, laquelle^ sous la Révolution, s’appela du Bonnet rouge. Cujas (rue) : Cujas (Jacques), célèbre jurisconsulte né à Toulouse en 1320 et mort en 1590, se recommandait par la vertu autant que par la science. Ses Commentaires sur le Droit romain font encore autorité. Culture S te- Catherine (rue) : On prononçait coulture. Cette rue et phisieurs autres avec elle s’appelèrent de ce nom qui signifie un endroit propre à être cultivé. Il y avait jadis à Paris un grand nombre de ces terrains appartenant à des églises, à des abbayes, la culture SaintEloi, la culture Saint-Gervais, Saint-Lazare, etc.

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