Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/196

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la place Mau])ort, celle du Clicvalicr-du-Guct ;, de SainteOpportune et de la Croix-du-Tiroir. (( Lorsque le projet de bâtir le Pont-Neuf avait été conçu, dit Saint-Yictor, on avait coupé l’île de la Gourdaine du côté du grand cours de l’eau, le moulin de la Monnaie avait été détruit, et sur les deux côtés du triangle qui forme ce terrain avaient été construits les deux quais que nous voyons aujourd’hui. Commencés en 1580, puis interrompus, ils furent repris vers le temps où l’on finissait le pont et achevés en 16H. Tout l’espace qui s’étendait depuis l’Eperon jusqu’au jardin du Palais était encore en prairies : « c’était, dit Sauvai, » une solitude stérile, déserte et abandonnée qui, tous » les ans, était noyée et cachée sous l’eau. » Henri IV en fit don, en 1G07, au premier président de Harlay, à la charge d’y bâtir, suivant les plans et devis qui lui seraient donnés par le grand voyer et sous la condition de quelques redevances. Ce magistrat fit construire d’abord, le long des murs du jardin, une rue de maisons uniformes qui aboutit aux deux cjuais du grand et du petit cours d’eau et qui fut nommée rue du Harlay. Sur le plateau triangulaire qui formait le reste de l’Ile, on ouvrit une place qui fut environnée de maisons à double corps de logis dont l’un a vue sur la place et l’autre sur les quais. Le plan en fut donné par le roi qui la nomma place Dauphine, en mémoire de la naissance de son fils Louis XIII. Sous la Révolution, la place s’appela Place de Thionville, et garda ce nom jusqu’à la Restauration. C’est au milieu de cette place, à l’endroit à peu près où se voit le monument de Desaix, que furent brûlés, sous Phi

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