Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/208

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damné jusqu’à une certaine hauteur d’où on le laissait retomber violemment à terre, ce qui lui disloquait les bras d’habitude liés sur la poitrine. Ce supplice barbare, a disparu depuis longtemps du code militaire ; n’eut-il pas mieux valu n’en point perpétuer le souvenir par le nom donné à cette rue ? Etienne du Mont (église Saint) : Il existait une chapelle de ce nom dès les premières années du XIIP siècle (1221). Elle fit place plus tard à la basilique actuelle, commencée sous François 1" (1517), mais terminée bien des années après, et remarquable par son jubé, le seul qui se voie à Paris. Le tombeau de sainte Geneviève, resté dans cette église bien que les reliques aient été transportées au Panthéon (Sainte- Geneviève), attire tous les ans un grand concours de pèlerins. Sur les murailles des inscriptions rappellent que dans cette paroisse reposaient les corps de plusieurs hommes illustres dans les lettres, les sciences et les arts : Eustache Lesueur, B. Pascal, Racine et Tournefort. Des vitraux remarquables qui datent du XVP siècle, et plusieurs beaux tableaux dont un signé Largillière, ornent l’église. Étoile (rue et place de 1’) : Ce nom vient de la disposition de la place où les rues viennent aboutir comme autant de rayons. Au milieu du périmètre s’élève VArc de Triomphe de Y Étoile. Un décret du 18 juillet 1806 ordonna la construction de ce monument gigantesque à la gloire des armées françaises. Le premier architecte fut M. Chalgrin auquel succédèrent MM. Goust et Blouet ; le monument, par suite des vicissitudes politiques, n’ayant pu être terminé qu’après bien des

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