Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/210

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LÉS RUES DE PARIS. Bon vin à bouche bien espicé. (( Puis des femmes de la Halle, aux larges épaules, aux manches retroussées, criaient de toute ]a forc(i de leurs poumons : J’ai chastaignes de Lombardie ! J’ai raisin d’outre mer — raisin ! J’ai porcés et j’ai naviaux (navets), J’ai pois en coîse tout noviaux ! (( Plus loin, on voyait une grosse et joyeuse commère qui portait sur le ventre tout l’attirail d’un restaurateur. Elle arrêtait les passants en leur débitant cette petite chanson : Chaudes oublies renforcies, Galettes chaudes, échaudés, Roinsolles (sortes de gaufres), çà denrée aux dez. (( Parfois de jeunes et jolies filles de la campagne venaient offrir les plus belles fleurs et les meilleurs fruits de la saison, en murmurant d’une voix douce : … Aiglantier, Verjux de grain à faire allie ! Mies y a d’alisier. (i Souvent on voyait quelques^ripiers de la rue Tirechape qui arrêtaient les clercs aux mantes râpées en leur disant : Cotte et surcotje rafetorie (raccomracde).

E.