Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/211

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203 « Et comme ces écoliers avaient plus de trons aux genoux et aux coudes que de blancs d’angelots et de sous pansis dans leurs surcots, ils s’esquivaient tout honteux pour se soustraire à l’importunité de ces chevaliers de Taiguille. (( Telle était, aux XIV^ et XV*^ siècles, la physionomie de la rue des Vieilles- Etuv es. )) Les bains auxquels elle devait son nom étaient en grand renom dans la ville où, ce dont nous ne nous doutons guère aujourd’hui, a les étuves, Sauvai l’affirme, étaient si communes qu’on ne pouvait faire un pas sans en trouver. » (( L’usage des étuves, dit uq plus ancien auteur, était aussi commun en France, même parmi le peuple, qu’il l’est et l’a toujours été dans la Grèce et l’Asie. On y allait presque tous les jours : saint Rigobert fit bâtir des bains pour ses chanoines et leur fournissait le bois pour chauffer leur eau. 11 parait que les personnes qu’on priait à dîner ou souper étaient en même temps invitées à se baigner, témoin ce passage de la Chronique de Louis XI : (( Le mois suivant, le roi soupa à l’hôtel du )) sire Denis Hasselin, son panetier, où il fit grande » chère, et y trouva trois beaux bains richement tendus » pour y prendre son plaisir de se baigner ce qu’il ne fit » pas parce qu’il était enrhumé. » Par malheur ce n’était pas peut-être l’amour seul de la propreté chez nos aïeux qui avait fait se multiplier ainsi les bains ; car ces établissements n’étaient pas des mieux famés dans la cité. Le chapitre LXXXIII àw Livre des Métiers^ d’Etienne Boileau, contient relativement aux Etuveurs des règlements fort sévères, celui-ci entre