Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/219

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les ouvriers ; il n’hésita pas devant des sacrifices personnels considérables pour diminuer les dépenses à la charge de l’état, et donna 900 livres de son propre argent et plus de vingt-deux mille livres qui lui revenaient par les droits de sa charge. On lui doit les ornements de la façade, le grand perron, les escaliers, le portique et la statue équestre de Henri lY placée au-dessus de la porte d’entrée.

François Ier (rue) : Nous avons été sévère peut-être, dans la France héroïque, pour François Ier homme d’état el souverain. Voici sur le Restaurateur des lettres une belle page qu’il nous paraît juste de reproduire : « Mais depuis, dit le seigneur de la Planche, la bonté de Dieu s’est déployée sur nous et sur toute la France, par la main de ce grand roi, François P"^ de nom, qui nous a tirés comme d’un tombeau les sciences, les arts, les lettres et bonnes disciplines ensevelies en une fondrière d’ignorance ; et à l’aide d’un Amyot, d’un Jacques Colin et de tant d’autres excellents ouvriers, nous a rendu les outils de sagesse tranchants en notre langue maternelle ; tellement qu’ils n’y a artisan qui ne puisse s’il veut, de lui-même, et sans rien dérober à sa besogne, se rendre savant. » Citons un autre passage non moins curieux de Brantôme : « De plus, ce roi a été très bon catholique, sans jamais s’être dérogé de la sainte foi et religion catholique pour entrer le moins du monde en l’hérésie de Luther qui commença à venir de son temps : comme fit le roi Henri d’Angleterre, son bon frère et son contemporain, encore que toutes choses nouvelles plaisent ; mais telle nouveauté ne lui plut point, et ne l’approuva

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