Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/218

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officiers qui faisaient ces recrues ; ces maisons s’appelaient fours. )) Le roi, informé de ces faits odieux, ordonna de saisir à la fois tous ces racoleurs interlopeS ; ^ et d’instruire immédiatement leur procès. Huit des plus coupables furent pendus. De leurs interrogatoires et de leurs aveux il résulta que Paris ne comptait pas moins de vingt-huit de ces fours ou prisons anonymes dans lesquelles, en outre des conscrits, on entraînait par force ou par ruse des femmes et des enfants qu’on vendait pour servir à peupler les colonies d’Amérique. De pareils crimes, non moins odieux qu’audacieux, pouvaient- ils être trop sévèrement châtiés ? Francs- Bourgeois ^ au marais, (rue des) : Yers le milieu du XIIP siècle, cette rue déjà construite s’appelait des Viez Poulies d’un jeu alors fort en vogue et dont les exercices avaient lieu dans une des maisons de la rue. Yers le milieu du siècle suivant (13o0), Jean Roussel et Alix sa femme firent construire un grand hôtel destiné à servir d’asile à vingt-quatre pauvres. En 1315, la fille de Jean Roussel, mariée à Pierre le Mazurier, du consentement de celui-ci, donna cet hôpital au grand prieur de France avec 70 livres de rente, à condition de loger deux pauvres dans chaque chambre. La rue s’appela dès lors des Francs- Bourgeois parce que les pauvres de l’asile étaient ^ra ?zc5, c’est-à-dire exempts de toutes taxes et impôts. François- Miron (rue) : Ce fut par les soins de ce prévôt des marchands justement célèbre que V Hôtel de Ville put s’achever en J606. François Miron ne se borna pas à faire preuve de zèle en stimulant l’architecte et

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