Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/222

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savants, il ne doit pas être moins cher aux familles d’artisans comme aux écoliers de tout âge auxquels, pour les jeudis et dimanches, il a ménagé un lieu de promenade qui offre tant d’attrait à la curiosité et où le plaisir s’unit à l’instruction. Germain- Pilon (rue) : Ce célèbre sculpteur (15 15-1 590), l’émule de Jean Goujon, mérite une place à part dans riiistoire de l’art, par son talent original qui n’est point gâté par l’affectation du savoir et la fausse imitation qu’on pourrait qualifier la parodie de l’antique. Saint- Germain des Prés (église de) : (( L’abbaye de Saint-Germain des Prés, dit Sainte-Foix, proche et hors des murs de Paris, ressemblait à une citadelle ; ses murailles étaient flanquées de tours et environnées de fossés. Un canal, large de treize à quatorze toises, qui commençait à la rivière et qu’on appelait la petite Seine, coulait le long du terrain où est à présent la rue des Petits-Augustins (Bonaparte) et allait tomber dans ces fossés. La prairie, que ce canal partageait en deux, fut nommée le g ?’and et le petit prés aux Clercs, parce que les écoliers, que l’on appelait autrefois clercs, allaient s’y promener les jours de fête. Le petit pré était le plus proche de la ville. » En 1 460, les fossés furent comblés et sur le terrain qu’ils occupaient on bâtit un des côtés des rues SaintBenoit, Sainte-Marguerite et du Colombier. Gouvion Saint-Cyr (rue) : Le maréchal Gouvion SaintCyr (Laurent) (1764-1830), après avoir pris une part glorieuse aux guerres de la République et de l’Empire, devint, sous la Restauration, de 1815 à 1821, ministre de la guerre. On lui dut la réorganisation de l’armée et

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