Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/227

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219 tué ;, disent les biographes, d’un coup d’arquebuse tiré sur lui pendant qu’il travaillait aux sculptures du Louvre. Possible qu’il se trouvât sur son échafaud, mais je doute qu’en un pareil moment, il songeât à tenir l’ébauclioir ou le ciseau. Maudite d’ailleurs la balle et maudit l’assassin, quel qu’il fût, qui nous ont privés de tant de chefs-d’œuvre qu’on pouvait attendre encore de l’artiste dans toute la vigueur de l’âge et le plein épanouissement de son génie ! Gracieuse (rue) : Ce nom vient de Jean Gracieuse qui habitait dans cette rue, vers 1243, une maison à lui appartenant. Grande-Truanderie (rue de la) : Deux étymologies : les uns font venir ce nom du vieux mot truand qui signifiait un gueux, un vagabond, un diseur de bonne aventure, espèce de gens qu’on suppose avoir occupé cette rue autrefois. D’autres, et c’est le plus grand nombre, font dériver ce nom du vieux mot tru, truage qui signifie tribut, impôt, subside ; Jaillot incline à cette opinion. Grange aux Belles (rue) ; Désignation pittoresque dont l’origine est inconnue. Grange-Batelière (rue) : Origine douteuse : tout ce qu’on sait de plus précis, c’est que, dans une déclaration faite en 1522, les religieuses de l’abbaye Saint- Antoine reconnaissent que, le 12 avril 1204, on leur donna un muids de grains à prendre sur la Grange-Batelière. L’abbé Lebœuf pense que cette dénomination de Granchia Batelier ia provient des joutes ou exercices militaires qui se faisaient en cet endroit. Gravilliers (rue des) : En 1250, elle s’appelait Gavelier, nom d’un bourgeois notable qui l’habitait. Par corrup