Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tion, ce nom s’est changé en celui des GravilUers, qui sait comment ? Grenétat (rue) : On comprend plus difficilement toutefois que ce nom de Grenétat vienne de à’Arnetal, transformé eu Garnetal et enfin Grenétat. Grégoire de Tours (rue Saint) : Saint Grégoire de Tours, né à Tours en 539, mourut en 393, dans cette même ville dont il était évèque. Son grand ouvrage, ayant pour titre Histoire ecclésiastique des Francs, est admirable par la candeur et la sincérité de la narration, quoiqu’il laisse à désirer au point de vue de la critique historique. Sans ce trésor, ou cet ensemble inappréciable de faits recueillis par le bon évèque avec une sollicitude si persévérante, que saurions-nous des premiers temps de nos annales ? Grès (rue des) : Autrefois le passage des Jacobins ; dès l’année 1220, les Frères Prêcheurs ou Dominicains eurent, dans la rue Saint-Jacques, avec un couvent, une église dédiée à saint Jacques le Majeur, leur patron. C’est de là que leur vint le nom de Jacobins, sous lequel furent généralement connus dès lors les Dominicains de Paris. Ce nom de Jacobins, étrangement détourné de sa signification primitive, sert aujourd’hui à désigner la pire espèce des révolutionnaires, parce que les séances d’un club trop fameux sous la révolution, et dont Robespierre était l’idole, se tenaient dans un ancien couvent des Jacobins (Dominicains). Guénégaud (rue) : Ce nom vient d’un hôtel appartenant à Henri de Guénégaud, ministre et secrétaire d’Etat en 1641. Guisarde (rue) : On lui donna ce nom en souvenir de

H.