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Kléher (rue) : Jean-Baptiste Kléber, lils d’uu terrassier de la maison de Rohan, né à Strasbourg en 1734 ; d’abord officier au service de l’Autriche, il rentra en France après avoir donné sa démission et devint inspecteur des bâtiments publics. Engagé volontaire en 1792, il s’éleva promptement aux premiers grades et s’illustra dans les armées du Nord et de Sambre et Meuse. Il périt, comme on sait, en Egypte, assassiné par un fanatique du nom de Soleiman (14 juin 1800.) « Kléber, c’était le dieu Mars en uniforme, a dit de lui Napoléon dans ses Mémoires ; courage, conception, il avait tout. » Si l’on eu croit Ro^dgo, l’aide-de-camp de Desaix, le caractère chez Kléber n’était point à la hauteur des talents militaires : « C’était un homme de bien et incontestablement un général brave et habile, mais d’une bonté et d’une faiblesse de caractère qui contrastaient singulièrement avec sa haute stature qui avait quelque chose d’imposant…. Son caractère naturel était frondeur et il disait lui-même qu’il n’aimait la subordination qu’en sous- ordre. Son esprit, quoique agréable, n’était pas d’une portée très-étendue… A tous ces inconvénients se joignait celui d’une ignorance totale dans la conduite des affaires de cabinet, en sorte qu’il ne pouvait manquer d’être à la merci de tout le monde et particulièrement de ceux qui voulaient faire de lui un moyen de rentrer en France. )) Encore que politiquement Kléber en Egypte ait fait

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