Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/247

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239 bâtiment et des cours où étaient renfermés les grands et les petits lions du roi. a Un jour que François P"" s’amusait à regarder un combat de ses lions, une dame, ayant laissé tomber son gant, dit à de Lorges : « Si » vous voulez que je croie que vous m’aimez autant que » vous me le jurez tous les jours, allez ramasser mon » gant.)) De Lorges descend, ramasse le gant au milieu de ces terribles animaux, remonte, le jette au nez de la dame, et depuis, malgré toutes les avances et les agaceries qu’elle lui faisait, il ne voulut jamais la voir. » (Sainte-Foix.) Excellente leçon donnée à la coquetterie I Licorne (rue de la) : Ce nom vient d’une enseigne qu’on y voyait en 1297, et qui représentait un unicoime, comme ou disait alors, et la rue s’appelait de l’^’n^conze. (( Cependant j’ai ouï dire que bien des gens prétendaient que ce nom ne lui avait été donné qu’à l’occasion d’une licorne qu’on y montrait autrefois pour de l’argent ; pour quoi je serais de leur opinion volontiers s’ils pouvaient nous faire voir une licorne en vie ; mais qu’ils ne se mettent point en peine d’en chercher, car il n’y en a jamais eu au monde, si ce n’est eu peinture. » [Sauvai.) Lobau (rue) : Georges Mouton, comte de Lobau, naquit le 21 février j770 à Phalsbourg. Engagé volontaire en 1792, sa bravoure à l’armée du Rhin hii valut l’épaulette d’officier. Aide-de-camp de Joubert à Novi, il reçut dans ses bras le général frappé mortellement et qui bientôt expira. Colonel en 1800, général de brigade en 1803, Mouton mérita à la bataille d’Essling (1809) d’être nommé comte de Lobau, (( pour avoir sept fois,