Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/271

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263 trente-deux à trente-trois pieds, et faits de trente- deux ou trente-trois grosses pierres refondues ou rustiques, posées sur des assises faites de gros quartiers de pierres bien liées et cimentées, étaient rangés en deux jQles sur la largeur et en une sur la longueur. Pour les joindre ensemble, et pour y attaclier les criminels, on avait enclavé dans leurs cbaperons deux gros liens de bois qui traversaient de l’un à l’autre, avec des chaînes de fer, d’espace en espace. Au milieu était une cave où se jetaient apparemment les corps des criminels quand il n’en restait plus que les carcasses, ou que toutes les chaînes et les places étaient remplies. Présentement cette cave est comblée, la porte de la rampe rompue, ses marches brisées ; des piliers à peine en reste-t-il sur pied trois ou quatre… En un mot, de ce lieu patibulaire Si solidement bâti, à peine la masse est-elle encore debout…. Maintenant, la Grève, la Croix du Tiroir, la Porte de Paris et l’Estrapade sont les lieux d’exécution les plus ordinaires de la ville. » Entre les personnages célèbres pendus au gibet de Montfaucon, mais cette fois avec toute justice, il faut citer le fameux Olivier le Dain, dit le Diable, barbier et ministre de Louis XL « Après la mort du roi, comme il était chargé de grands méfaits et que d’ailleurs les princes lui en voulaient à cause de son insolence, il fut livré à la justice et pendu au gibet de Montfaucon.» On y pendit aussi le corps de l’amiral de Coligny assassiné, dans la nuit de la Saint-Barthélémy, par les ordres du duc de Guise, dit le Balafré. Montesquieu (rue) : Doit son nom à Charles de Secon • dat, baron de Bréda et de Montesquieu (1689-1755),

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