Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/272

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LES RUES DE PARIS, Tauteur célèbre du livre de Y Esprit des Lois, qu’un malicieux critique qualifiait : De l’Esprit sur les lois. «. La tête de Montesquieu, dit Joubert, est un instrument dont toutes les cordes sont d’accord, mais qui est trop monté et rend des sons trop aigus. Quoiqu’il n’exécute rien contre les règles, il a, dans ses vibrations trop contenues et trop précipitées, quelque chose d’au-delà de toutes les clefs d’une belle et sage musique. (( Montesquieu fut une belle tète sans prudence. » il/o ?î/^o//?er(rue) : Montgolfier (Joseph-Michel) fut, avec son frère Etienne, non pas précisément l’inventeur mais le propagateur en France de la navigation aérienne au moyen des aérostats, vulgairement ballons, que Joseph de Maistre se plaint de ne pas entendre appeler Montgolfières. Le problème si important de la direction des ballons est encore à trouver. Le sera-t-il jamais ? Et pourtant que d’t’ssais restés infructueux en dépit de la réclame ! Montgolfier, né à Vidalon-lez-Aunay, mourut en 1810. Montholon (rue) : De Montholou, qui a donné son nom à cette rue, était conseiller d’état avant la Révolution. De lui descendait le général comte de Montholon, exécuteur testamentaire de Napoléon et qui, après l’avoir soigné avec un absolu dévouement, pendant de longs jours et de plus longues nuits, lui ferma les yeux. Montmartre (rue) : Son nom lui vient de la montagne à laquelle elle conduit ; mais celle-ci doit-elle son nom à un temple de Mars ou de Mercure, qui s’y élevait ou bien au martyre de saint Denis et de ses compagnons ? Sur ces opinions longtemps et vivement controversées, J aille t hésite d’abord à se prononcer ; il adopte cepen

M.