Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/283

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275 divers bâtiments, réparés ou reconstruits, devinrent un vaste hôpital ou hospice destiné à recevoir les confrères malheureux aussi bien que leurs veuves laissées sans ressources. «Les orfèvres pauvres et infirmes, dit Jaillot, ont retrouvé dans la générosité de leurs confrères les secours dont ils avaient besoin (pour le corps et pour rame)… Il y en a parmi eux qui ont employé une partie considérable de leur fortune pour procurer, dans l’hôpital des Incurables, tous les secours nécessaires à leurs confrères assez malheureux pour n’avoir pas même la seule consolation que laisse l’espérance. » Cette dernière phrase, j’en demande pardon à l’honuète Jaillot, ressemble fort à un galimatias, mais le reste est assez clair et met en relief un exemple bon à imiter et qui prouve en faveur des corporations, supprimées brutalement quand il n’eut fallu que modifier les statuts. Ormes (quai des) : Ce nom lui vient d’une allée d’arbres qu’avait fait planter Charles Y et qui conduisait à l’hôtel St-Paul. Ce chemin s’appela d’abord des Ormetaux, puis des ormes quand les jeunes plants furent devenus de grands arbres. Orsay (quai d’) : La première pierre de ce quai fut posée le 6 juin 1705. Ce nom lui fut donné en l’honneur de Charles Bouclier, seigneur d’Orsay, alors prévôt des marchands et qui remplit ces fonctions de 1700 à 1708. Orties (rue des) : Ce nom lui vient très-anciennement des orchidées qui foisonnaient en cet endroit avant que la rue fût bâtie, et quand elle n’était qu’un sentier ou chemin. Oudinot (rue) : Oudiuot, duc de Reggio et maréchal