Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/311

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303 Saussaies (rue des) : S’appelait d’abord des Carriers, puis de la Couldraie des Saussaies, en raison des Coudriers^ des saules qu’on voyait en grand nombre près de cet emplacement. Sauvai (Tue) : Sauvai (Henri), reçu avocat au parlement de Paris, abandonna l’exercice de sa profession pour se consacrer aux études historiques. Quoiqu’il eût employé plus de vingt années à ses recherches comme à la rédaction de son grand ouvrage : Histoire et Recherches des Antiquités de Paris, 3 vol. in-f°, ce livre, à sa mort, n’était pas entièrement terminé. Il ne put être publié qu’en 1724, par l’ami de Sauvai, le conseiller Rousseau qui avait pris soin de combler les lacunes. On regrette çà et là quelques détails de mœurs sur lesquels mieux eût valu glisser, parfois aussi de la prolixité et des répétitions ; l’auteur d’ailleurs fait preuve d’érudition et de sens critique ; assez souvent même il se montre écrivain. Scipion (rue) : Ce nom lui fut donné, non pas, comme on pourrait le croire, en l’honneur de l’illustre Romain, vainqueur d’Annibal, mais à cause d’un certain Scipion Saldini, gentilhomme italien, qui y fit construire un hôtel, sous le règne de Henri HI. Scribe (rue) : Eugène Scribe (1791-1861), auteur dramatique contemporain des plus féconds, mais d’ailleurs aidé par de nombreux collaborateurs. Il dut à des mérites réels quoique d’un ordre inférieur, une vogue prodigieuse ; aujourd’hui son nom a presque disparu des affiches. On peut critiquer dans son œuvre souvent le manque de style, le terre à terre des idées et la sentimentalité bourgeoise qui n’a pas peu contribué, ce semble, à l’énervement des caractères.