Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/310

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Sabot, (rue du) : Ce nom vient d’une enseigne. Dans le terrier de l’abbaye de Saint-Germain des Prés, de 1523, on lit : « Maison rue du Four, faisant le coin de la rue Copieuse où pend le Sabot. » Le mot Sabot remplaça celui de Copieuse qui sait par quel caprice populaire ? Sablon (rue du) : Au temps de Sauvai servait d’égout : « Elle est toute puante des immondices qu’on y jette de la salle de l’Hôtel-Dieu et des maisons de la rue NeuveNotre-Dame. Deux portes de bois treillissées et armées de fichons de fer la ferment par les deux bouts. On les fit, en i 511, pour empêcher que la rue du Sablon ne servit de retraite aux vagabonds et aux voleurs. » À la bonne heure ! mais par l’entassement des immondices qui y séjournaient indéfiniment, l’impasse devenait un foyer permanent d’infection, ce qui ne valait certes pas mieux. Sandrié (passage) : Ce nom lui vient d’un certain François- Jérôme Sandrié, à qui le terrain sur lequel fut ouvert plus tard le passage, avait été loué à bail emphytéotique par les religieux Mathurins. La Révolution cassa le bail en dépossédant les propriétaires. Santé (rue et boulevard de la) : Cette rue s’appelait primitivement chemin de Chantilly. Ce nom fut changé en celui de la Santé parce que la voie conduisait à la maison de Santé ou hôpital fondé par la reine Anne d’Autriche. S artine {rue) : Antoine-Raymond-Jean-Guilbert-Gabriel de Sartiue fut lieutenant-criminel de police à Paris en 1774, puis ministre. Forcé au moment de la Révolution de quitter la France, il mourut dans l’exil à Tarragone (7 septembre 1801).

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