Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/313

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305 réglisc Saiut-Séverin. « Après qu’on eut examiné et )) travaillé, ajoute la Chronique, on remit les entrailles » dans le corps du dit Franc- Archer qui fut recousu et par )) l’ordonnance du roi très-bieu pansé ; et tellement qu’en )) quinze jours il fut guéri et eut rémission de ses crimes )) sans dépens et il lui fut même donné de l’argent. » Sévigné {T\ie) : C’est à madame de Sévigné que La Bruyère, quoiqu’il ne la nomme pas, pensait sans doute lorsqu’il écrivait dans son chapitre des Ouvrages de l’Esprit : « Je ne sais si l’on pourra jamais mettre dans des lettres plus d’esprit, plus de tour, plus d’agrément, et plus de style que l’on en voit dans celles de Balzac et Voiture. Elles sont vides de sentiments, qui n’ont régné que depuis leur temps, et qui doivent aux femmes leur naissance. Ce sexe va plus loin que le nôtre dans ce genre d’écrire. Elles trouvent sous leur plume des tours et des expressions qui souvent en nous ne sont que l’effet d’un long travail et d’une pénible recherche : elles sont heureuses dans le choix des termes qu’elles placent si juste, que, tout connus qu’ils sont, ils ont le charme de la nouveauté, et semblent être faits pour l’usage où elles les mettent. Il n’appartient qu’à elles de faire lire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate. Elles ont un enchaînement de discours inimitable, qui se suit naturellement et qui n’est lié que par le sens. Si les femmes étaient toujours correctes, j’oserais dire que les lettres de quelques-unes d’entre elles seraient peut- être ce que nous avons dans notre langue de mieux écrit. » Sainte- Avoie (rue) : Reçut son nom d’un couvent de religieuses fondé, sous ce titre, par saint Louis pour les