Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/332

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LES RUES DE TARIS. Pour ce motif, il fit ériger au miliou de la place une statue de Louis XIV, renversée pendant la Révolution et dont voici la description faite par un contemporain : (( La statue est élevée sur un grand piédestal de marbre Idanc veiné, de vingt-deux pieds de hauteur en y comprenant un soubassement de marbre bleuâtre, avec des corps avancés du même profil. Sur ce piédestal, le Roi est représenté dans les habits dont on se sert aux cérémonies du sacre à Reims, et que l’on conserve dans le trésor de Saint-Denis. Il a un Cerbère à ses pieds, et la Victoire derrière lui, montée sur un globe, qui semble d’une main lui mettre une couronne de laurier sur la tète, et de l’autre, elle tient un faisceau de palmes et de branches d’olivier dans une attitude noble et hardie. Toutes ces choses ensemble font un groupe de treize pieds de hauteur, d’un seul jet, où l’on a employé près de trente milliers de métal. Et ce qui rend encore ce monument d’une apparence plus magnifique, quoique bien des gens de bon goût n’en soient pas contents, c’est qu’on l’a doré entièrement pour le faire paraitre et briller plus loin. » Sur le piédestal de la statue on lisait cette inscription : VIRO IMMORTALI. Notre- Dame- des-Victoires y {vmq) : Elle s’appelait anciennement le chemin Herbu « mais, depuis qu’une enseigne haute en couleur eût été pendue à l’une de ses maisons, enseigne où, sous le nom de Notre-Dame-des Victoires, la Vierge est représentée, aussitôt elle quitta son premier nom pour celui-ci », dit un historien. On la nomme aussi des Petits Pères ou des Petits Augustins à

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