Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/335

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327 liant, dit Sauvai, vient de iroii^ tète^ ou troiii visages de pierre et tous trois de relief que j’ai vus autrefois à l’une de ses maisons. Présentement il en reste encore une. )) Volta (ruo) : Yolta, physicien célèbre par la découverte de l’électro-moteur, naquit à Come en 1745. Appelé à Paris en 1801 par Bonaparte qui l’avait connu en Italie, il répéta devant l’Académie des Sciences ses curieuses expériences sur l’électricité. Comblé d’honneur par Napoléon I", fait sénateur et comte, Yolta jouit paisiblement de sa gloire à laquelle, dès lors, il parut peu soucieux d’ajouter. Il mourut, octogénaire, le 6 mars 18 : 2G. Voltaire (rue et quai) : Joubert, dont feu Ste-Beuve faisait si grand cas et qu’il a loué pour son goût exquis comme pour sa modération, n’hésite pas à dire de Voltaire : « Voltaire avait le jugement droit, l’imagination riche, l’esprit agile, le goût viî et le sens moral détruit. …. Voltaire est l’esprit le plus débauché, et ce qu’il y a de pire, c’est qu’on se débauche avec lui. La sagesse, en contraignant son humeur, lui aurait incontestablement ùté la moitié de son esprit. Sa verve avait besoin de licence pour circuler en liberté. Et cependant jamais homme n’eut l’àme moins indépendante. Triste condition, alternative déplorable, de n’être, en observant les bienséances, qu’un écrivain élégant et utile, ou d’être, en ne respectant rien, un auteur charmant et funeste. Ceux qui le lisent tous les jours s’imposent à eux-mêmes, et d’une imincible manière, la nécessité de l’aimer. Mais ceux qui, ne le lisant plus, observent de haut les influences que son esprit a répandues, se font un acte d’équité, une obligation rigoureuse et un devoir de le haïr.


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