Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/347

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place DE LA). 339 moins rogue, mon cher, puisque vous êtes le barbier de la Bastille, faites-moi le plaisir de la imser. Lors de la démolition de la forteresse^, qui eut lieu à la suite du 14 juillet 1789, la plus grande partie des matériaux servit à la construction du pont de la Concorde, et ne pouvait recevoir un plus utile emploi. On a vu, pendant de longues années, au sud-est de la j^lace, le modèle en plâtre d’un éléphant colossal, destiné à orner la fontaine projetée pour la place et qui devait être coulé en bronze avec les canons pris dans la campagne de Friedland. Ce monument n’a point été exécuté, et l’on a fmi par démolir l’éléphant où toute une colonie de rats avait élu domicile. La place a pour seul ornement aujourd’hui la colonne en bronze, érigée en souvenir des victimes de juillet 1830. Une statue en bronze doré, de feu Dumont, surmonte cette colonne ; elle représente le Génie de la Liberté tenant un flambeau d’une main, des fers brisés de l’autre et agitant ses ailes. Cette statue dansante est d’un effet médiocre et l’allégorie de tout point fausse et menteuse ; car l’histoire impartiale aujourd’hui sait reconnaître que la Restauration fut une ère de vraie liberté au dedans comme de glorieuse indépendance au dehors. Nul n’ignore^ par exemple, la fière attitude de notre diplomatie vis-à-vis de l’Angleterre, lors de l’expédition d’Alger.

L’