Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/355

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glise des carmes. 347 À ces mots tous se mettent à genoux et se donnent mutuellement l’absolution. « Ce fut dans cette position que les assassins les trouvèrent, dit M. Sorel. Que se passa-t-il alors ? Dieu seul le sait ! Mais le nombre des cadavres qui jonchèrent le sol, le sang qui ruissela partout le long des murs, prouvèrent suffisamment avec quelle rage ces malheureux sans défense avaient été assaillis ^ » …. Quand vint le tour de l’abbé Galais (lors du massacre dans l’église), celui qui, depuis deux jours, s’était fait l’économe des autres détenus et n’avait pas eu le temps de régler ses comptes, il prit sou portefeuille et s’adressant au commissaire Violette : — Monsieur, lui dit-il, je n’ai pu voir le traiteur pour lui solder notre dépense. Je ne crois pas pouvoir déposer en des mains plus sûres ce que nous lui devons. Je vous prie donc de lui remettre ces 325 livres ’. Puis il ajouta : — Je suis trop éloigné de ma famille, et d’ailleurs elle n’a pas besoin de moi. Voici mon portefeuille et ma montre, veuillez en consacrer la valeur au soulagement des pauvres. Le seul laïque, avait-on écrit, qui se trouvât parmi les prêtres, était M. Régis de Valfons, arrêté avec l’abbé Guillaume, prêtre de St-Roch, son confesseur et son ami. On l’engageait à décliner ses qualités qui pouvaient le sauver peut-être ; il s’y refusa, répondant aux bourreaux qu’il n’avait d’autre profession que celle de ’ Sorel. — Le Couvent des Carmes et l’ancien séminaire de StSidpice. ^ Le sieur Violette, parait-il, peu digne de cette confiance, ne remit rien au pauvre traiteur.