Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/364

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l’ancienne chapelle et qu’avait tachées le sang des martyrs égorgés dans l’oratoire. On revient par un autre escalier dans le sanctuaire, en face de l’autel derrière lequel s’ouvre une porte qui conduit dans une salle plus grande, jusqu’ici à peu près vide, où du moins se trouvent seulement, dressées contre la muraille, les pierres tumulaires renfermées antérieurement dans les caveaux. Dans les inscriptions un nom surtout nous a frappé, celui de madame de Soyecourt. On descend dans la crypte, ce que nous aurions dû dire d’abord, par un grand et bel escalier creusé dans l’église même, non loin de la porte d’entrée, et qui aboutit à une première salle précédant le sanctuaire. Dans cette pièce, les yeux tout d’abord sont attirés par une reproduction ou mieux une réduction de l’ancienne chapelle, éclairée à l’intérieur, ce qui permet d’en saisir du premier coup d’œil l’ensemble et les détails, et dispose aux impressions solennelles qui vous attendent dans le sanctuaire à la vue des vénérables reliques, et au souvenir de la tragique scène, a digne, comme l’a V) dit un grand écrivain, des plus beaux siècles de l’É )) glise. » Nous ne serons que juste en disant que l’exécution de cet important travail fait le plus grand honneur aux architectes, MM. Douillard frères, qui, dans la constructions de la crypte, comme dans l’arrangement et l’ornementation, ont prouvé non moins d’intelligence et de goût que de piété. Ils ont répondu pleinement à la mission de confiance dont les avait honorés Monseigneur Darboy, et l’impression est telle, qu’après une visite à

l’é