Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/363

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glise des carmes. 355 vitrines, à droite et à gauclie, dans la seconde pièce de la crypte qui forme à proprement parler le sanctuaire, puisque dans le fond s’élève l’autel dont la simplicité étonnerait, choquerait même le visiteur, s’il n’était prévenu que c’est l’autel même de l’ancienne chapelle qu’on a tenu avec raison à conserver. Au-dessus des vitrines, on voit, pour achever la décoration générale, une ornementation symbolique surmontée d’une large croix soutenue par deux enfants, ou mieux des anges dus au ciseau intelligent de M. E. Cabuchet, l’auteur de cette remarquable statue du Curé d’Ars qui fit tant de sensation au salon de 1867. Ces figures savamment composées et modelées ne sont pas un des moindres ornements du sanctuaire. Sur les parois de la muraille, de tous les côtés, et sur des plaques de marbre noir, se lisent diverses inscriptions et les noms des martyrs. Aux quatre angles se voient de grandes urnes funéraires, voilées en partie, et au milieu de la chapelle, suspendu à la voûte, un superbe luminaire, d’un style sévère et composé de sept grandes lampes se retenant Tune à l’autre par des chaînettes. À gauche, dans une espèce de caveau fermé par une grille, mais éclairé pareillement par la lumière des lampes, se trouvent les débris d’ossements qui n’ont pas pris place dans les vitrines, comme aussi les débris ayant servi à combler le puits et qu’on regarde comme sanctifiés par le contact et le sang des victimes. À droite, un escalier de quelques marches conduit dans une pièce carrée, d’une décoration noble et sévère et dont les murs sont recouverts avec les dalles enlevées


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