Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/376

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un décret de la Convention décida qu’elle servirait, sous le nom de Panthéon, à la sépulture des grands hommes. En 1806, un décret de Napoléon I" rendit l’édifice au culte catholique, et pendant la Restauration, des travaux considérables furent exécutés à l’intérieur pour la décoration de l’église qui n’en fut pas moins, après les événements de 1830, de nouveau transformée en Panthéon, Ce scandale heureusement a cessé. Dans la basilique, au-dessus d’un autel à droite, se voit la châsse renfermant les reliques de la Sainte. (( Cette châsse, dit le chanoine Godescard, se portait en procession dans les calamités publiques, et on a plusieurs fois éprouvé les effets sensibles de la puissante protection de la servante de Dieu auprès du Seigneur. On bii dut surtout la cessation de la cruelle maladie, connue sous le nom de Mal des Ardents, parce qu’elle consumait ceux qui en étaient attaqués par un feu secret et meurtrier. )&gt ; Le village de Nanterre où la Sainte naquit, vers Tan 422, reste le lieu d’un pèlerinage célèbre qui, chaque année, à l’époque de la fête, attire un grand concours de fidèles comme plus tard de curieux pour le couronnement de la Rosière. Près de l’église on montre encore le puits témoin d’un miracle que racontent tous les hagiographes. Geneviève qui, âgée de sept ans à peine, déclarait à saint Germain ne vouloir pas d’autre époux que Jésus-Christ, ne s’estimait jamais plus heureuse que quand elle pouvait aller à l’église. Sa mère un jour refusant de l’y conduire, elle ne put retenir ses larmes, et la supplia de la façon la plus pressante de ne pas lui refuser cette grâce. La mère, obstinée à dire non,

SAINTE