Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/41

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ANliC ET TITIEN. 33 r.iiliniratioii de tous los siècles à venir, Corneille prendra sa place parmi toutes merveilles ’. )&gt ; Ce que Haeine disait des poètes à projios de Corneille, ne peut-on pas, ne doit-on pas le dire, des grands artistes, de ceux-là surtout qu’on nomme des maîtres et dont les cliefs-d’(euvre, sujet d’éternelle admiration pour la postérité, nous ravissent non i&gt ; as seulement par les merveilles de l’exécution, mais par la grandeur de la conception, la majesté du sujet, la noblesse et la sublimité des pensées ! Michel-Ange et Titien, pour le plus grand nombre de leurs œuvres, et, sauf quelques réserves (lue nous indiquerons avec sincérité, méritent entre tous cette louange et sont au rang des plus illustres. La vie du Titien (Tiziano-Vecelli) né à Cador, dans le Frioul, en 1477, offre peu d’événements ; elle est surtout dans ses œuvres. On raconte que, tout enfant encore, sa vocation se révéla par une figure de la Yierge qu’il peignit sur une muraille, avec du jus d’herbes, à défaut de couleurs. Son père le surprit au milieu de ce travail dont l’exécution l’étonna et dit à l’enfant : — Voudrais-tu donc être peintre par hasard ? 11 n’est pas besoin de dire la réponse du bambin, envoyé, dès l’âge de dix ans, à Venise où demeurait un de ses oncles ({ui le plaça d’abord chez Gentil Bellin, et ensuite chez Jean Bellin, plus célèbre que son frère. Titien étudia assez longtemps dans l’atelier de ce maître. Mais un jour, ayant vu certains tableaux de Giorgione remar ’ Jean Racine. — Discours proJioncc à l’Académie française pour la réception de MM. Thomas Corneille et Bergeret.