Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/410

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avec six bourgeois notables du quartier. Ces électeurs désignaient parmi eux quatre personnes au scrutin secret, et les noms de ces quatre élus étaient remis par chaque Quartinier au Prévôt des marchands. Ce dernier choisissait, avec l’aide des Echevins et des vingt-quatre Conseillers, deux de ces élus ; puis le Prévôt des marchands, les Echevins, les Conseillers de ville, les Quartiniers et les Bourgeois élus, formant un nombre total de soixante dix-sept personnes, procédaient à la nomination des nouveaux magistrats après avoir prêté serment d’agir dans l’intérêt de l’Etat et de la municipalité. Tous, aussi, avant de se rendre au bureau de l’Hôtel-deVille, assistaient à une messe solennelle du St-Esprit. Pour le dépouillement du scrutin secret, on choisissait, avant le vote, quatre scrutateurs, mais ceux-ci nommés de vive voix. Les vingt-quatre conseillers étaient pareillement nommés à l’élection, entourée, comme la précédente, de toutes les garanties désidérables. Les Quartiniers étaient nommés par les Cinquanteniers et Dizainiers, eux-mêmes élus par les Bourgeois. Ne pouvaient prendre part aux élections que les Parisiens de naissance et jouissant depuis trois années du droit de bourgeoisie. Ce droit, d’après un édit de l’an 1286, s’acquérait de la manière suivante : « Si quelqu’un veut entrer en une )) bourgeoisie ou commune, il doit aller trouver le Prévôt )) en se faisant assister de deux ou trois bourgeois et )) s’engager à bâtir ou acheter, dans l’espace d’un an, » une maison de la valeur de soixante sous parisis. » Le Prévôt des marchands, dont les attributions se rapprochaient beaucoup de celles du préfet d’aujour

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