Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/411

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PRÉVÔT DES MARCHANDS. 403 d’iiui, devenait noble (s’il ne Tétait déjà) par le fait mêûie de son élection et jouissait d’autres singulières et très-honorables prérogatives. Aussi l’on ne s’étonne pas qu’un illustre magistrat ait pu dire : a Que le plus beau » rêve que puisse faire un enfant de Paris, c’est de son» ger qu’il est Prévôt des marchands. )) Il faut se garder de confondre, comme l’ont fait quelques historiens, le Prévôt de Paris avec le Prévôt des marchands élu par les notables, tandis que le premier (sorte de préfet de police), tenait du Roi seul toute son autorité.

II

Il nous est tombé récemment sous la main, à propos de nos anciennes institutions municipales, un document des plus curieux et très intéressant comme très utile à reproduire : a Car, dit très bien un judicieux historien^, dans ce discours si honnête, si habile sont exposés des principes qui ont le privilège de ne pas vieillir. )) Sa date pourtant n’est pas récente ; il y a tantôt un siècle et demi (146 ans) que ce discours fut prononcé par le Prévôt des marchands, messire de Castagnère qui, presque octogénaire, croyait devoir en conscience se démettre d’une fontion (( qu’il sentait, vu son grand âge, ne pouvoir remplir dans toute la sincérité du devoir. )) On ne peut assez admirer l’indépendance et la noble fierté de ce langage, à une époque qui ne passe point ’ M. Louis Lazare.