Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/420

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s’en est pas offerte ailleurs^ donnons un souvenir, souvenir d’admiration et de sympathie, à d’autres nobles victimes ou plutôt martyrs delà Commune. Car, comme le disait l’un d’eux, l’hénjïque père Captier, en tombant sous les balles des fédérés : « Mes amis^ c’est pour le bon Bien ! Et cependant n’auraient-ils pas dû être sacrés entre tous pour les bourreaux ces généreuxprètres, ces dignes frères qui, pendant tant de mois, infatigables, s’étaient dévoués pour soigner dans leur ambulance d’Arcueil les gardes nationaux blessés comme plus tard les fédérés. Chez ce pauvre peuple qui, livré à lui-même, serait si difîférent, c’est un prodige que cette haine sauvage du prêtre, et cette monstrueuse ingratitude qui ne s’expliquent que par sa malheureuse crédulité aux prédications scélérates des meneurs, journalistes et autres. Comment, après tant d’expériences, en est-il encore à comprendre qu’il n’a pas de pires ennemis que ces détestables tlagorneurs ? Il n’avait que trop raison ce ministre d’une République qui disait en 1798, à l’ambassadeur de France, Lombard : « Que les grands mots de progrès, de liberté ne vous fas» sent pas illusion ; de tout temps les jongleurs politiques » ont mis les mots à la place des choses. Ils fourvoient )) la multitude, trompent les cœurs généreux, renver» sent l’idole pour s’aproprier l’ofirande et l’encens. Le » peuple sera toujours peuple : il lui faut un fétiche, il )) y aura donc toujours des charlatans. »

ANGLAIS