Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/421

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Eï PRUSSIEN

Dans le Prologue de son livre, le bon Corrozet, avant de venir (t aux raretés de ce qui se voit de grand et remarquable à Paris, » nous donne, à la louange de cette grande et illustre cité, deux pièces de vers des plus curieuses, encore qu’elles laissent un peu à désirer au point de vue de la poésie et même de la prosodie. Mais elles ont ceci de particulier, surtout pour l’époque, que les deux auteurs « qui se sont employés à singulariser cette ville mère et nourrice des bonnes lettres, )&gt ; sont deux étrangers, d’abord un Anglais, nommé Architen, )) homme de singulière érudition et poète fort ingénieux, lequel, décrivant Paris, l’effigie avec ses vers en telle sorte : C’est Paris^ la rose de la terre. Où le baume flairant de l’univers s’enserre : Qui en son ornement imite la grandeur Des Sidons^ et l’apprêt des banquets pleins d’honneur. Paris riche en ses champs et en vins abondante, Courtoise au laboureur, les moissons recueillante À foison, où les champs ne sont point offensés De halliers épineux. : là, l’on voit entassés Ses raisins, comme ès-bois les feuilles épandues : Tu y vois les forêts de verdeur revêtues Fourmiller en gibier et toute venaison ;