Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/423

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ET PRUSSIEN. 415 Le coup de crayon, dans ce fragment, ne manque ni de précision ni d’agrément. L’auteur ensuite ne marchande pas les compliments à la cité, près de laquelle Ephèse, Corinthe, Athènes seraient des bourgades.

Je ne sais qui premier fonda le plant (plan) aimable De Paris, la cité sur toute autre admirable. Il s’en faut rapporter au recteur des hauts cieux, Qui de nous, plus que nous, est ami et soigneux. Rien ne désire l’œiL et rien ne veut le cœur Qu’acheter on n’y puisse, car ce que le labeur. Ce que la terre et l’air produisent, on en fine (trouve) En cette cité grande et province divine. Seule, la France on voit si riche et de tel heur Qu’elle-même ne sait sa force ou sa valeur.

Passons sur les hiatus et autres menues fautes en faveur de la bonne intention, et de l’accent si sympathique qui se trahit même dans les incorrections de la langue. D’ailleurs, pour être indulgent à cet égard, il suffit de nous rappeler que le poète est un étranger, et que cet étranger est… un Allemand, bien plus un Prussien, oui, vraiment, un Prussien, lequel, en ’I06I, Corrozet nous l’affirme : a a composé ces vers pour loz et recommandation de cette notre ville, afin que ses louanges se voient épandues et au chaud midi et à l’humide occident, au levant tempéré et au gelé et froidureux septentrion. » Il faut avouer, hélas I que les temps sont bien changés ; nous n’avons pas à nous louer aujourd’hui de