Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/52

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encore an milieu du XYIIP siècle, et Gori raconte que le cavalier Buouarroti, descendant de l’oncle de MichelAnge, lui montra une de ces esquisses entre autres, dessinée au crayon noir sur le mur d’un escalier de la Villa de Seltignano, représentant un homme, le bras droit élevé, la tète renversée, d’un dessin ferme et vivant, qui dénotait toute la précocité du génie de l’enfant ^ » Le père ne s’obstinait pas moins à contrarier cette vocation et pour cela ne s’abstenait ni des remontrances, ni des reproches, ni même des coups : a Plus d’une fois, dit Condivi, à cette époque il fut grondé et terriblem(înt battu. » Mais l’enfant avait déjà ce vouloir indomptable, et cette ténacité dont plus tard l’homme fait donnera tant d’exemples, et le père, vaincu par sa persévérance, se résigna. Il plaça Michel- Ange dans l’atelier de Ghirlandajo, chargé de la décoration de Santa-Maria Novella, et les progrès de l’élève furent si rapides qu’adolescent encore, il exécuta deux tableaux, l’un original et l’autre copie, qui attirèrent l’attention de Laurent de Médicis, dit le Magnifique.Celui-ci, par la protection généreuse et intelligente qu’il accordait aux arts, aux lettres et aux sciences, par sa libéralité, ses bienfaits en tout genre, faisait oublier aux Florentins que la république n’existait plus que de nom. Devinant, avec son goût passionné pour les arts, le génie de Michel- Ange, il l’admit à sa table et le donna pour compagnon à ses fils en lui laissant d’ailleurs toute facilité pour le travail. Michel- Ange en profita, car dès lors, prenant goût à la sculpure, il exécuta le bas-relief des Centaures et la Ma ’ Ch. Clément : Michel-Ange j Léonard de Yinci et Raphaël.

MICUEL-