Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/58

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III

Michel-Ange au reste était plus sculpteur que peintre et les immortelles figures de Moi/se, de la Ntiit, du Pensiero ne laissent pas de doute à cet égard. Ce qui ne parait pas moins certain, malgré les écarts signalés plus haut, c’est qu’il avait sur l’art en général, sur son but, sa mission, les idées les plus sublimes. Un document d’une haute importance puisqu’il émane d’un témoin oculaire, document découvert récemment, confirme de la façon la plus explicite cette opinion qui résulte pour tout judicieux critique de l’œuvre de Buonarroti pris dans son ensemble. Un contemporain de Michel-Ange, maître François de Hollande, architecte et enlumineur, avait été envoyé en Italie par le gouvernement portugais pour y étudier l’état des arts. À son retour, il écrivit la relation de son voyage ayant pour titre : Dialogue de la Peinture dons la ville de Rome. Cet ouvrage dont l’authenticité ne parait point douteuse, quoiqu’il soit resté manuscrit jusqu’à ces derniers temps*, fut écrit vers 1549. Il renferme, dans sa narration un peu diffuse, quelques pages relatives à Michel-Ange d’un intérêt singulier et qui donnent un caractère tout nouveau, admirable et puissamment sympathique à cette étonnante figure qui nous apparaissait, dans son lointain, non pas seulement austère, ’ Retrouvé par le comte Razynski dans la bibliothèque du Jésus à Lisbonne, il a été publié par ce savant amateur dans son livre : Les arts en Portugal. 1846.

MICUEL-