Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/59

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ANt.l, Kl TITIFN. 51 mais rébarbative et farouche. La narration si naivevemcnt sincère do maitni Franrois de Hollande nous la montre sous un jour tout tlillërent. (( Dans le nombre de jours que je passai ainsi dans cette capitale, il y en eut un, ce fut un dimanclie, où j’allai voir, selon mon babitude, messire Lactance Tolomée qui m’avait procuré l’amitié «le Micbel-Ange par l’entremise de messire Blosio, secrétaire (hi pape. Ce messire Lactance était un grave personnaj^e, respectable autant par la noblesse de ses sentiments et de sa naissance que par son âge et par ses mœurs. On me dit cbez lui qu’il avait laissé commission de me faire savoir «lu’il se trouvait à Monte-Cavallo, dans ITiglise SaintSilvestre, avec madame la marquise de Pescara, pour entendre une lecture des épitrcs de saint Paul ; je me transportai donc à Monte-Cavallo. Or, madame Yittoria Colonna, marquise de Pescara, sœur du Seigneur Ascanio Colonna, est une des plus illustres et des plus célèbres dames qu’il y ait en Italie et en Europe, c’està-dire dans le monde. Chaste et l)elle, instruite en latinité et spirituelle, elle possède toutes les qualités qu’on peut louer chez une femme. Depuis la mort de son illustre mari*, elle mène une vie modeste et retirée ; rassasiée de l’éclat et de la grandeur de son passé, elle ne chérit maintenant que Jésus-Christ et les bonnes études, faisant beaucoup de bien à des femmes pauvres et donnant l’exemple d’une véritable piété. ’ Le marquis de Pescara, qui commandait l’armée espagnole à Pavie, et mourut par suite des blessures qu’il avait reçues daus la bataille.

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