Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/61

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ouvrages de vos mains. Pour moi certes, je ne vous considère pas comme moins digne d’éloges pour la manière dont vous savez vous isoler, fuir nos inutiles conversations, et refuser &lt ; le peindre pour tous les princes ([ui vous le dt’maiidi^nt. (( — Madame, dit Miiliel-Ang«% pcut-ètn’ m’a&lt ; ’Cord«3zvous plus «[ue je ne mérite… mais les oisifs ont tort d’exiger qu’un artiste, absorlx" par ses travaux, se mette en frais de compliments junir Itur être agréable, car bien peu de gens s’occupent île leur métier en conscience, et certes ceux-là ne font pas leur devoir «jui accusent riionnète liomme désireux de remplir soigneusement le sien… Jf puis assurer à A’otre Excellence quo même Sa Sainteté m(î cause quelquefois ennui et chagrin en me d(îmandant pourcjuGi je ne me laisse pas voir plus souvent…. Alors je réponds à Sa Sainteté que j’aime mieux travailler pour elle à ma façon que de rester un jour eutier en sa présence, comme tant d’autres. &lt ; ( — Heureux Michel-Ange ! m’écriai-je à ces mots, parmi tous les princes il n’y a que les papes qui sachent pardonner un tel péché. » La conversation continua très intéressante sur ce sujet, mais la rapporter nous entraînerait trop loin. La marquise cependant ne perdait point de vue son but qui était d’amener la peintre à parler de son art : (( Demanderai-je à Michel-Ange, dit-elle enfin à Lactance, qu’il éclaircisse mes doutes sur la peinture ? » — Que Votre Excellence, répondit Michel-Ange, me demande quelque chose qui soit digne de lui être offert, elle sera obéie .

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